samedi 30 juillet 2011

Journal de Zoé : Affaire à suivre

Samedi 30 Juillet 2011

J’ai reçu Jeudi mes exemplaires de l’Almanach du Pèlerin. Je ne regrette pas mon achat bien que l’article que je recherche en soit absent, comme prévu.
J’ai déjà un bout d’article intéressant sur l’affaire Dreyfus.
J’ai trouvé aussi des informations intéressantes sur leurs positions dans les années 30 et 40.

Je vais commander quelques autres « années » trouvées sur le « web ». Je pense pouvoir acquérir toute l’époque de l’Affaire Dreyfus.
Pour les années 40, c’est moins facile.

À suivre

jeudi 28 juillet 2011

ILS écrivaient ceci en 1898

Dans l’Almanach du Pèlerin pour 1899, rédigé en 1898, on peut lire, page 27 :



ELECTIONS – MINISTERES

L’année 1898 a eu cette maladie périodique des élections plus dangereuse, on le sait, que le choléra. On avait une chambre détestable, et on a eu la joie d’en obtenir une qui n’est point pire…
Il y a eu à la nouvelle Chambre un parti nouveau : le parti nationaliste, opposé aux juifs ; les chefs en sont : Déroulède, Drumont, etc ; ils font des démonstrations et ont beaucoup de partisans dans le peuple qui ne veut plus des juifs.

DREYFUS

Un espion juif ayant été condamné à vivre à l’île du Diable, les ennemis de la France, tous les juifs internationaux, et la plupart des ennemis de l’Eglise, ont monté un syndicat contre l’armée. Des sommes colossales ont été dépensées, plusieurs ministres de la Guerre sacrifiés, des complications sans nom suscitées. Au moment où l’année finit, la Chambre criminelle de la Cour de cassation refuse d’annuler le premier procès.
L’odieux Zola, auteur de Lourdes et de livres malpropres, qui s’était fait le principal accusateur de l’armée, a eu de gros désagréments ; condamné aux assises à un an de prison, en correctionnelle à 30000 francs de dommages et intérêts aux experts, obligé de fuir, poursuivi par la vindicte publique , il médite à l’étranger sur la fragilité de la gloire du monde.
Comme consolation, il est enfin fait académicien….au Brésil.

dimanche 24 juillet 2011

Journal de Zoé : des Bergeret et autres considérations

Dimanche 24 Juillet 2011

Vendredi, j’ai été peut-être excessive.  Je sortais d’une discussion avec Charlotte qui m’accusait de tyrannie—le mot n’a pas été prononcé mais je ne pense pas trahir le fond de sa pensée—dans l’élaboration de notre vie virtuelle.
Je m’explique.
Quand, d’un commun accord, nous avons ouvert nos blogs successifs, l’un de nous avait choisi le pseudo de Lucien Bergeret, un autre avait décidé d’être Charlotte puis, par la suite—pourquoi pas ?—Charlotte Bergeret, nous avions proposé à un ami de signer Pauline Bergeret, mais il a catégoriquement refusé sous prétexte d’éventuels troubles de la personnalité. Pour moi, je devins Zoé Bergeret et, par conséquence, la sœur de Lucien.
Beaucoup plus tard, j’ai tenté de construire une famille Bergeret plus ou moins vraisemblable ; Zoé et Lucien sont devenus jumeaux , abandonnant leur mère en couche ; j’ai trouvé commode de faire naitre Charlotte le même jour, presqu’au même endroit—et cela, je le jure, n’a rien à voir avec « l’ami des mauvais jours » du Bergeret de France--.
Et voilà que Charlotte qui, actuellement, écrit plus volontiers sur sa vie réelle que sur la vie de son personnage m’accuse de lui imposer des contraintes.

Je ne pense pas que tout cela soit bien grave.

J’ai trouvé sur eBay quelques exemplaires de l’almanach du Pèlerin, comme celui-ci, de 1936 :
J’ai commandé mais il n’y a que d’infimes chances pour que s’y trouve l’exemplaire que je recherche; dans celui de 1954 peut-être :

vendredi 22 juillet 2011

Journal de Zoé : un tournant

Vendredi 22 Juillet 2011

Le Mercredi 2 Mars 2011, ouvrant ce journal, j’écrivais :
Je n’ai jamais écrit sur la première page lisse et blanche d’un cahier neuf amoureusement choisi :
« Petit cahier,  c’est à toi qu’aujourd’hui, jour de ma sortie de pension, je décide de confier mes impressions quotidiennes. L’honneur que je te réserve est grand. J’espère que tu l’apprécies. Puisses-tu demeurer toujours le plus discret de mes amis ! »

Eh bien, aujourd’hui, je n’hésite pas à écrire :
Petit blog,  c’est à toi qu’aujourd’hui je vais révéler toute la vérité sur la famille Bergeret.

La première chose que je dois te dire c’est que la personne qui a adopté le pseudonyme Zoé Bergeret, c’est-à-dire moi-même, est surtout celle qui fait tout dans cette famille prétendue.

Tu dois savoir aussi que, malgré ce qui a pu être écrit ici ou là, nos chats ne savent pas utiliser un PC ; notre chien, pas davantage.

La personne qui signe Lucien Bergeret n’a jamais été mon frère.
Il est vrai, par contre, qu’il est intimement lié à Charlotte.

J’ai écrit chez le soi-disant Lucien tout ce qui n’était pas copie de textes de la bibliothèque.

À demain.

dimanche 17 juillet 2011

Journal de Zoé : ma tante et mes enchères

Dimanche 17 Juillet 2011

Hier soir, j’ai reçu un appel téléphonique de tante Jeanne qui m’a dit, en substance :
« Ma petite chérie, je m’aperçois que tu es partie depuis un mois tout rond et que tu dois te demander pourquoi tu n’as encore rien reçu. Nous nous étions promis de ne pas utiliser le téléphone mais j’estime qu’il s’agit d’un cas de force majeure. Je n’ai pas encore écrit la première ligne ; un peu à cause de mes doigts, beaucoup à cause du brouillard qui voile mes souvenirs ; et la relecture de mes affabulations ne m’aide pas vraiment. »

Pour l’objet défini comme «Anciens Serre-livres en bois ART DECO 1930 - RARE»déniché* sur eBay, il ne sera pas à moi quelqu’un ayant enchéri sur moi. Bien qu’il reste 2 jours pour surenchérir, je n’en ferai rien, ma première offre me paraissant bien trop haute pour l’objet proposé.
Ni assez joueuse, ni assez collectionneuse pour risquer davantage.

*Il est clair qu’un objet trouvé ou repéré chez un brocanteur ne peut être que déniché.

jeudi 14 juillet 2011

Journal de Zoé : Fête Nationale

Jeudi 14 Juillet 2011

En ce jour de Fête Nationale :

J’ai reçu un message d’Abebooks—dont je suis une assez fidèle cliente—qui m’oriente vers une sélection d’intéressants bouquins.

J’ai écouté la chanson de Boris Vian la mieux adaptée à l’occasion.

J’ai pieusement recueilli cette perle de Claire Chazal, relevée par Eric Chevillard

« Il faudrait ne pas vieillir, ne pas voir les enfants devenir adultes et nous échapper, ne pas sentir chaque matin de petites douleurs insidieuses. C’est ce que nous dit Samuel Beckett dans la plupart de ses pièces, notamment dans Fin de partie, donnée en ce moment au Théâtre de la Madeleine »

mercredi 13 juillet 2011

Journal de Zoé : enchères et bilan

Mercredi 13 Juillet 2011

Hier, outre un peu de ménage, j’ai passé beaucoup de temps sur eBay.
J’y suis entrée, un peu par hasard, hier après-midi alors que je réorganisais mes « favoris », oublié dans un coin du dossier « bouquins » ; sans doute, l’avais-je posé là lors de quelque  recherche de « lecture perdue ».

J’ai ouvert et je suis tombée sur un « serre-livres en cristal d’Arques» aux enchères pour encore 24 minutes.  Comme il me parut immédiatement indispensable à ma collection de serre-livres, j’enchéris tout de go, mais il fallait « s’identifier ou s’inscrire ».

Je m’inscrivis donc.
Nom : celui de mon état-civil
Adresse : mon adresse principale
e-mail : mon adresse mail officielle
pseudo : Zoé Bergeret
mot de passe : mon mot de passe habituel
re-mot de passe pour vérification : je re-mot de passe
téléphone : mon téléphone fixe
cocher que vous acceptez ci : je coche
cocher que vous voulez ça : je ne coche pas
                                       Clic adéquat
Quelque chose cloche.
Il semblerait que j’ai omis de remplir un espace.
Dans l’adresse peut-être ?
Ajoutons un élément supplémentaire, pas très utile, mais inoffensif.
                                       Clic adéquat
Quelque chose cloche.
Ah oui ! Le mot de passe exige un type de caractères absent de mon mot habituel.
Je place un adéquatement un caractère adéquat et
                                       Clic adéquat
Quelque chose cloche.
Cette fois-ci on incrimine mon pseudo : pas de blancs dans le pseudo, pas de caractères particuliers …
Je me souviens d’avoir été un jour obligée de transformer zoé en zoe …
Je remplace Zoé Bergeret par charlottebergeret et
                                       Clic adéquat
C’est bon.

Me revoilà sur les enchères.
Entre temps,
Une enchère avait été proposée et le temps était écoulé.

Tant pis !

J’ai lancé une recherche serre-livres.
Au milieu de nombreux objets trop chers ou trop moches ou les deux, j’en ai trouvé un qui semble convenable ; j’ai fait ma proposition maximum ; il reste 5 jours.

Cela c’était hier.

Aujourd’hui, que dire ?

Tante Jeanne ?
Rien.
Elle doit se débattre avec les invraisemblances accumulées dans ses « mémoires » première version.

Lucien et Charlotte ?
Tout est en train de rentrer dans l’ordre.
Nous avons choisi le scénario I à quelques aménagements près.

Les travaux sur la maison de Lucien et Charlotte ?
Je ne vous en ai plus reparlé depuis leur démarrage.
Ils ont pris beaucoup de retard.
Date initiale de fin : première semaine de Juin.
Actuellement, le menuisier travaille.
Le maçon revient la semaine prochaine pour les travaux indispensables avant l’arrivée de la marmaille.
Le reste, en particuliers les peintures, sera vu en Septembre.

lundi 11 juillet 2011

Journal de Zoé : le bout du tunnel ?

Lundi 11 Juillet 2011

Je suis sur le point de « rabibocher » Charlotte et mon frère.

Toujours rien de tante Jeanne. Il est vrai qu’elle m’avait dit que cela prendrait du temps, mais voilà presqu’un mois.

mercredi 6 juillet 2011

Journal de Zoé : Quand Charlotte s'enrhume ...

Mercredi 6 Juillet 2011

Quand Charlotte ne va plus … plus rien ne va chez les Bergeret.

Si Charlotte s’enrhume, Lucien se mouche et, par sympathie, Zoé éternue.
Si Lucien boude, Charlotte se met en colère et Zoé a bien envie de retourner à Pont-en-Royans.

Charlotte, la semaine dernière, essayant de percer les motivations du blogueur Lucien, a eu une phrase peut-être malheureuse :
« Mais n’espérait-il pas un peu une espèce de notoriété, même dans un monde restreint de lecteur, une notoriété à la Clopine Trouillefou, par exemple ? »
Je pense que, comme elle l’affirme, son intention n’était pas de blesser, mais Lucien a fort mal pris la chose et répondu le lendemain. Et lui cherchait visiblement la bagarre.
Extrait de sa réponse :
« Si je me suis intéressé au cas de CT, … c’est peut-être que cette personne, au demeurant sans doute très bonne personne, est à mes yeux une bonne caricature de Charlotte B.
Oh ! Bien sur ! Charlotte est assez cultivée pour se garder des travers …Il ne lui viendrait pas sérieusement à l’esprit d’écrire un quelconque «Le Neveu raconté à mes potes » …
Mais pourtant les ressemblances existent et ce sont probablement ces ressemblances qui m’ont amené à une sorte de « fixation sur le cas Trouillefou ». »

Charlotte a attendu quelques jours …
Mais Lucien boude.

Et, aujourd’hui, le Torchon brûle.



Et je n’ai rien reçu de tante Jeanne.

lundi 4 juillet 2011

Repas du soir

En triant nos fichiers sur le PC familial, je trouve une recopie par Lucien d'un texte d'Anatole France. Comme il y est parlé de Riquet, je colle ce texte ici :

Chapitre I de Monsieur Bergeret à Paris d’Anatole France :

  M. Bergeret était à table et prenait son repas modique du soir ; Riquet était couché à ses pieds sur un coussin de tapisserie. Riquet avait l’âme religieuse et rendait à l’homme des honneurs divins. Il tenait son maitre pour très bon et très grand. Mais c’est principalement quand il le voyait à table qu’il concevait la grandeur et la bonté souveraine de M. Bergeret. Si toutes les choses de la nourriture lui étaient sensibles et précieuses, les choses de la nourriture humaine lui étaient augustes. Il vénérait la salle à manger comme un temple, la table comme un autel. Durant le repas, il gardait sa place aux pieds du maître, dans le silence et l’immobilité.
-- C’est un petit poulet de grain, dit la vieille Angélique en posant le plat sur la table.
-- Eh bien ! veuillez le découper, dit M. Bergeret, inhabile aux armes, et tout à fait incapable de faire œuvre d’écuyer tranchant.
-- Je veux bien, dit Angélique ; mais ce n’est pas aux femmes, c’est aux messieurs à découper la volaille.
-- Je ne sais pas découper.
-- Monsieur devrait savoir.
  Ces propos n’étaient point nouveaux ; Angélique et son maître les échangeaient chaque fois qu’une volaille rôtie venait sur la table. Et ce n’était pas légèrement, ni certes pour épargner sa peine, que la servante s’obstinait à offrir au maître le couteau à découper, comme signe de l’honneur qui lui était dû. Parmi les paysans dont elle était sortie et chez les bourgeois où elle avait servi, il est de tradition que le soin de découper les pièces appartient au maître. Le respect des traditions était profond dans son âme fidèle. Elle n’approuvait pas que
M. Bergeret y manquât, qu’il se déchargeât sur elle d’une fonction magistrale et qu’il n’accomplît pas lui-même son office de table, puisqu’il n’était pas assez grand seigneur pour le confier à un maître d’hôtel, comme font les Brécé, les Bonmont et d’autres à la ville et à la campagne. Elle savait à qui l’honneur oblige un bourgeois qui dine dans sa maison et elle s’efforçait, à chaque occasion, d’y ramener M. Bergeret.
-- Le couteau est fraichement affûté. Monsieur peut bien lever une aile. Ce n’est pas difficile de trouver le joint quand le poulet est tendre.
-- Angélique, veuillez découper cette volaille.
  Elle obéit à regret, et alla, un peu confuse, découper le poulet sur un coin du buffet. A l’endroit de la nourriture humaine, elle avait des idées plus exactes mais non moins respectueuses que celles de Riquet.
  Cependant M. Bergeret examinait, au-dedans de lui-même, les raisons du préjugé qui avait induit cette bonne femme à croire que le droit de manier le couteau à découper appartient au maître seul. Ces raisons, il ne les cherchait pas dans un sentiment gracieux et bienveillant de l’homme se réservant une tâche fatigante et sans attrait. On observe, en effet, que les travaux les plus pénibles et les plus dégoûtants su ménage demeurent attribués aux femmes, dans le cours des âges, par le consentement unanime des peuples. Au contraire, il rapporta la tradition conservée par la vieille Angélique à cette antique idée que la chair des animaux, préparée pour la nourriture de l’homme, est chose si précieuse que le maître seul peut et doit la partager et la dispenser. Et il rappela dans son esprit le divin porcher Eumée recevant dans son étable Ulysse qu’il ne reconnaissait pas, mais qu’il traitait avec honneur comme un hôte envoyé par Zeus. « Eumée se leva pour faire les parts, car il avait l’esprit équitable. Il fit sept parts. L en consacra une aux Nymphes et à Hermès, fils de Maïa, et il donna une des autres à chaque convive. Et il offrit à son hôte, pour l’honorer, tout le dos du porc. Et le subtil Ulysse s’en réjouit et dit à Eumée : --Eumée, puisses-tu toujours rester cher à Zeus ^paternel, pour m’avoir honoré, tel que je suis, de la meilleure part ! » Et M. Bergeret, près de cette vieille servante, fille de la terre nourricière, se sentait ramené aux jours antiques.
-- Si Monsieur veut se servir ?..
  Mais il n’avait pas, ainsi que le divin Ulysse et les rois d’Homère, une faim héroïque. Et, en dinant, il lisait son journal ouvert sur la table. C’était là encore une pratique que la servante n’approuvait pas.
-- Riquet, veux-tu du poulet ? demanda M. Bergeret. C’est une chose excellente.
  Riquet ne fit point de réponse. Quand il se tenait sous la table, jamais il ne demandait de nourriture. Les plats, si bonne qu’en fut l’odeur, il n’en réclamait point sa part. Et même il n’osait toucher à ce qui lui était offert. Il refusait de manger dans une salle à manger humaine. M. Bergeret, qui était affectueux et compatissant, aurait eu plaisir à partager son repas avec son compagnon. Il avait tenté, d’abord, de lui couler quelques menus morceaux. Il lui avait parlé obligeamment, mais non sans cette superbe qui trop souvent accompagne la bienfaisance. Il lui avait dit :
-- Lazare, reçois les miettes du bon riche, car pour toi, du moins, je suis le bon riche.
  Mais Riquet avait toujours refusé. La majesté du lieu l’épouvantait. Et peut-être aussi avait-il reçu, dans sa condition passée, des leçons qui l’avaient instruit à respecter les viandes du maître.

dimanche 3 juillet 2011

Revenons à notre chien

Pas de journal pour quelques temps.
Attendons et voyons ce qu'écrira tante Jeanne.

Tentative de retour à l'historique des blogs des Bergeret, toujours bloqué sur une affaire de chiens et de chats.

Pourquoi pas ce chien-ci?