jeudi 31 mars 2011

Journal de Zoé : Tante Jeanne(suite)

Jeudi 31 Mars 2011

La lettre de « tante Jeanne » qui me découvre un frère de mon père et des péripéties un peu trop mélodramatiques, me met vraiment mal à l’aise. Je poursuis toutefois la transcription :

Ce jour-là, il faisait un temps magnifique, un vrai temps de printemps, un peu chaud, comme il arrive souvent en Mai ; je vous ai amenés au bord de la rivière où nous avons pique-niqué ; peut-être te rappelles-tu tout cela.
Ce que tu ne sais probablement pas c’est que Gabriel et Paul  devaient nous y rejoindre et ne sont jamais venus.
Que tout cela est loin ! Et cependant, je revois tout comme si nous le vivions encore : la belle journée, le retour, vous si joyeux, moi un peu inquiète de leur absence, l’arrivée chez Paul. Evidemment, tu ne peux pas te rappeler tout cela, Gabriel dans la voiture, prêt au départ, Paul qui sort de la maison dès qu’il entend vos rires, qui vous entraine, mon désarroi, Gabriel qui me fait signe de monter dans la voiture, ma courte hésitation, notre départ.
Je sais que, de tout cela, vous n’avez jamais entendu reparler, que Paul n’a plus jamais parlé de son frère, qu’il a interdit qu’on vous en parle ; tout cela, je le sais par votre tante Berthe.

mercredi 30 mars 2011

Journal de Zoé : je me mouche

Mercredi 30 Mars 2011

Un peu déprimée par la lettre de tante Jeanne, j’ai repris le rangement de la bibliothèque.
Résultat : j’éternue et je me mouche.
Au passage, j’ai fourni à Lucien une citation de Jules Renard pour « mémoire de lecteur » qui stagnait depuis le 28 Février. Mémoire de Lucien ou mémoire de Zoé ? Qui sait ?

J’ai aussi retrouvé un petit billet pour étoffer les « inédits de Charlotte » dans le mannequin.

Demain, je reprendrai la transcription des hiéroglyphes avunculaires.

mardi 29 mars 2011

Journal de Zoé : La lettre de tante Jeanne (préambule)

Mardi 29 Mars 2011

Hier, j’écrivais, en substance :
« Au courrier,  je trouve aujourd’hui l’objet le plus anachronique, une lettre manuscrite de deux pages pleines de ma tante Jeanne dont je n’avais pas entendu parler depuis …. »

Je ne précisais pas depuis quand pour la simple raison que j’avais tout oublié.

C’est une très vieille histoire qu’elle me rappelle et même que, pour la plus grande part, elle m’apprend dans cette lettre qui fait surgir un passé, presque totalement ignoré, totalement oublié.

Cette lettre, très difficilement déchiffrable—des « pattes de mouche » extraordinairement irrégulières, un effet du grand âge de la rédactrice vraisemblablement--, je la transcris sur WORD ; j’ai adopté la « police de caractère» dite « Lucida calligraphy »  qui peut suggérer un texte manuscrit mais qui ne ressemble en rien à l’écriture de l’original.

Voici le début de mon travail :

Ma petite Zoé,
Te souviens-tu de nos promenades dans les bois de M…. ?
Te souviens-tu seulement de Jeanne, « tante Jeanne »  pour toi?
Tu étais si jeune, nous nous sommes perdues depuis si longtemps, que je t’appelle encore « ma petite Zoé », bien que tu sois probablement bien près des soixante-dix, peut-être même les as-tu déjà. Si je me rappelle bien, tu n’avais que quinze ans de moins que moi et me voilà octogénaire depuis cinq ans.
J’avais vingt deux ans la dernière fois que je t’ai vue ; il me semble bien que tu venais d’en avoir cinq ; finalement, ce serait dix-sept ans de différence et cela te ferait soixante et huit ans. Je me trompe ?
C’était le printemps quarante-huit.
Mon Dieu ! Que c’est loin tout ça !  Gabriel était parti chez le notaire avec ton père ; j’étais restée pour garder « les petits », ma présence là-bas étant inutile ; je n’étais après tout qu’une pièce rapportée.
J’aimais bien vous garder ; vous étiez si sages, toi surtout, ma petite Zoé.
Ce jour-là, il faisait un temps magnifique, un vrai temps de printemps, un peu chaud, comme il arrive souvent en Mai ; je vous ai amenés au bord de la rivière où nous avons pique-niqué ; peut-être te rappelles-tu tout cela.
Ce que tu ne sais probablement pas c’est que Gabriel et Paul  devaient nous y rejoindre et ne sont jamais venus.

lundi 28 mars 2011

Journal de Zoé : Modestie ostentatoire et Tante Jeanne

Lundi 28 Mars 2011

Lucien me donne cette « perle » à lire.
Commentaire clopinesque  sur le billet Daniel Mendelsohn en critique exemplaire du 28 Mars 2011 :
Patatras. Ca, c’est tout-à-fait le genre de billet assoulinien qui m’est parfaitement déconseillé (surtout un lundi matin), car il me ramène tout droit au sentiment profond de mon insignifiance.
Oh, ce n’est pas que la littérature, ou l’art évoqué ici, me soient parfaitement étrangers. Ma sensibilité aussi entre en résonance,comme les cordes du violon, à l’énoncé des noms, objets du regard attentif de Mendelshon (le musical !). Moi itou, je pense que l’écriture de Woolf utilise les parcelles fragmentées , à l’éclat métallique du mica, de la voix intérieure des femmes, pour mieux les opposer à l’implacable ordre moral victorien, dominé par le mâle. Moi de même, j’ai cette curiosité pour un Truman Capote - qui, en plus, si je ne m’abuse, piqua pas mal de carburant à Mac Cullers,- et déplore cette préciosité mondaine qui l’habitait et que nous connaissons que trop, et à trop d’exemplaires, en France. (sauf que les nôtres de mondains - tel Swann gâchant sa vie - finissent ministres de la Culture de droite, et pourtant, quelle flamboyante beauté que cette Madame Burteffly diffusée à l’écran, sortie du cerveau de notre cultureux premier mondain …).
Et perso également, bouleversée par l’honnêteté tragique de Borkeback Mountain, je me refuserai toujours à nier l’homosexualité comme moteur de cette histoire-là, alors que c’est précisément elle qui en fait une absolue tragédie, au sens antique…
Donc je ne devrais pas me sentir si exclue du sujet du jour ? Ben c’est même pire que cela. Je me sens percluse, oui, percluse devant lui. Et un peu tordue par la mesquine envie, qui déforme la bouche et mord l’amour-propre, cette vilaine petite peau qui entoure le coeur.
Voilà un critique littéraire qui possède tout ce que je n’ai pas. Qui se permet de transcender son métier en mettant à son service tout le savoir accumulé que l’auteur possède, et qui m’est à jamais interdit. Un authentique helléniste, qui plus est, nous dit notre hôte, “pluridisciplinaire” (ben tiens).
Moi qui ai tant de mal à concilier les aspects contradictoires de ma vie, qui me sens si petite devant le savoir si grand, comment puis-je lire un tel compte-rendu sans être envahie par le désespoir de l’ignorance ? Vous me direz qu’il me reste le recours d’aller lire ce livre de Mendelshonn, puisqu’il parle de ce que moi aussi j’aime. Mais la taie de mon ressentiment si violent (de tels hommes existent quelque part, et me renvoient, du fait même qu’ils existent, à mon insignifiance) colorerait de rouge ma lecture, j’en ai bien peur. Il faut être humble pour lire un tel homme, s’il est tel que Pierre Assouline le décrit. Je me cabre là devant, comme le cheval devant l’obstacle, trop haut pour lui. J’ai bien l’impression que je m’y casserais les pattes, et tomberais dans la rivière.
Or, mes rivières sont bien frisquettes en mars, et l’on peut y attraper du mal. Restons donc sur le talus, attrapons maladroitement les branches, progressons péniblement (mais toute seule), et, tâchant d’oublier qu’il est des personnes qui emploient la musique de la phrase grecque pour parler de leurs lectures, ce qui me sera à tout jamais interdit, contournons l’obstacle.
| le 28 mars 2011 à 08:53

Sans commentaire

Au courrier-- je parle du véritable courrier, celui qu’un véritable « facteur » dépose chaque jour ouvrable dans ma boite aux lettres--,  je trouve aujourd’hui, avec les habituels coupons de réduction—cette fois, j’userai peut-être de celui de la Redoute pour une table basse que j’avais décidé de commander en Avril--, l’objet le plus étonnant, le plus inattendu, le plus incongru, le plus anachronique, une lettre, une véritable lettre, une lettre manuscrite de deux pages pleines, pour tout dire une lettre de ma tante Jeanne dont je n’avais pas entendu parler depuis ….

dimanche 27 mars 2011

Journal de Zoé : De la difficulté de la lecture sur la Toile

Dimanche 27 Mars 2011

Envoyé 2 « messages » sur la RDL, copiés-collés de Klaus Mann(sélections de mémoire de lecteur)
Je crains que le deuxième sur la dénomination « bolchevisme culturel » utilisée par les nazis pour désigner la production artistique de l’époque n’ait été entendu comme dénonciation du bolchevisme par Klaus Mann.
De la difficulté de la lecture sur le Web.
 
Rappel important :
J’ai ouvert, le 5 Mars, sur Le mannequin d’osier, un article intitulé Laissez ici vos commentaires pour les tribulations pour servir ce que de droit.

samedi 26 mars 2011

Journal de Zoé : BOF !

Samedi 26 Mars 2011

Journée médiocre, malgré le beau temps.
Lu, dans un recueil récemment acheté, quelques préfaces, déjà lues pour la plupart, de romans du XIXème.
Demain, changement d’heure et pluie annoncée.

vendredi 25 mars 2011

Journal de Zoé : Judex

Vendredi 25 Mars 2011

Et, pendant que Charlotte cherchait le roman de ces deux frères--qui s’avérèrent beaux-frères car, dans la plus pure tradition du roman populaire, le gentil avait épousé la jolie mal dotée et le méchant la sœur laide mais riche--, pendant que je cherchais un conte de Noël que je ne retrouverai probablement jamais, Lucien cherchait un Judex qui avait fait ses délices il y a bien longtemps, Judex que j’ai trouvé pour lui voilà quelques mois et que je suis la seule à avoir relu.

jeudi 24 mars 2011

Journal de Zoé : Conte de Noël

Jeudi 24 Mars 2011

Hier, je vous parlais de Maitre Gaspard Fix et de Charlotte.
Pour moi, je voudrais, depuis fort longtemps, retrouver un numéro de l’Almanach du Pèlerin.
Connaissez-vous Le Pèlerin ?

Lisons Wikipedia :


« Le Pèlerin, aujourd'hui simplement appelé Pèlerin, est un hebdomadaire créé le 12 juillet 1873 et édité par le groupe de presse français Maison de la bonne presse, devenue depuis Bayard Presse.
Créé par la Congrégation des Assomptionnistes, favorables à l'Ordre moral du duc de Broglie, il fut comme La Croix antidreyfusard, voire antisémite *. Il a eu pour particularité d'être historiquement le premier magazine français en couleurs.
Consacré initialement à la question des pèlerinages catholiques (Notre-Dame de la Salette, Lourdes, etc.), il se présentait alors comme une sorte de bulletin de liaison, évoquant également plusieurs aspects liés à ces mouvements. Les fondateurs visaient deux objectifs : contribuer au mouvement de restauration religieuse et sociale, et, affirmer une présence catholique dynamique à travers des manifestations de masse (pèlerinages, enseignements, presse...).
Il s'est peu à peu intéressé à des sujets de société (aménagement du territoire, mesures sociales, évolution des mœurs), jusqu'à devenir un véritable hebdomadaire généraliste dans le dernier tiers du vingtième siècle. Sa couverture est actuellement titrée Pèlerin, l'hebdo du quotidien. »



*Ma recherche  a un rapport avec l’antisémitisme probable de cette publication.
Entre 7 et 10 ans, dons entre 1950 et 1953, j’ai eu l’occasion de lire son supplément l’Almanach du Pèlerin qui paraissait tous les ans vers Noël.
Je me souviens d’un « conte de Noël » qui parlait d’un vieux juif—usurier peut-être ? De cela je ne pourrais jurer—qui, une nuit de Noël évidemment, s’introduisait dans une église pour voler des hosties consacrées dans le tabernacle pur les jeter dans l’eau ou l’huile bouillante—je ne sais plus très bien, de même que j’ai oublié comment cela se terminait pour lui, peut-être une conversion miraculeuse, après tout il s’agit d’un conte de Noël--.
Ce dont je suis sure, c’est que ce « conte » avait laissé dans mon esprit d’enfant le germe de l’antisémitisme.
J’aimerais retrouver ce conte pour le confronter à mes souvenirs.
Recherche désespérée ?

mercredi 23 mars 2011

Journal de Zoé : Maitre Gaspard Fix

Mercredi 23 Mars 2011

En parcourant mes listes et mes rayonnages, je me suis intéressée à Erckmann et Chatrian.

Cela m’a rappelé l’histoire de leur arrivée chez nous et je suis surprise de ne pas en trouver trace dans les fichiers de Charlotte. On devrait trouver, pour la rubrique Mes lectures, un article sur Maitre Gaspard Fix.

Si ma mémoire est fidèle, Charlotte avait lu chez sa grand-mère il y a très longtemps déjà—je pense qu’elle n’avait pas dix ans-- un livre qu’elle avait aimé et dont elle se rappelait peu de choses : deux frères ennemis, un très riche, l’autre médecin républicain envoyé au bagne, le riche mourant des suites d’une piqure d’insecte, des souffleurs de verre ; elle pensait, sans certitude, qu’il s’agissait d’un roman d’Erckmann-Chatrian.
Pendant des années, nous avons cherché chez les bouquinistes les romans de ces auteurs .
Elle avait conçu de grands espoirs avec le titre Les deux frères.
Puis un jour, dans une préface à je ne sais plus quel recueil édité par Pauvert, on parlait de Maitre Gaspard Fix, on en évoquait l’intrigue, Charlotte y reconnut « son » bouquin.
Il est chez nous.
Charlotte l’a relu.

Voilà tout ce que je sais.

mardi 22 mars 2011

Journal de Zoé : Capendu

Mardi 22 Mars 2011

Pour sortir un peu de la bibliothèque familiale, je me promenais dans Gallica, à la recherche d’éventuelles archives du Pèlerin, quand je tombai sur un certain Ernest Capendu qui a écrit à la fin du XIXème des romans qui pourraient m’intéresser. Abebooks propose nombre de ses titres. Il sera peut-être difficile de trouver un exemplaire en bon état.
A suivre.

Journal de Zoé : Nettoyage de printemps

Mardi 22 Mars 2011

Parlons un peu de notre bibliothèque.
Elle s’est constituée peu à peu depuis 1964 par les apports de Lucien, de Charlotte et les miens.
A Lucien, nous devons surtout les auteurs de l’Antiquité, mais aussi le XVIIème et le XVIIIème français, puis, plus près de nous, France, Alain, Gide, Proust, Sartre, Camus.
Charlotte s’intéresse plutôt au Moyen-Âge et au XVIème, au roman anglais du XVIIIème, au roman du XIXème avec une prédilection pour Stendhal et quelques auteurs du XXème siècle.
Pour ma part, j’ai surtout participé en créant une section « polars » et  « romans populaires » que j’enrichis régulièrement. Je participe aussi en inventoriant tous les ans nos rayonnages, et en remettant à jour notre catalogue, ce que j’ai entrepris ces jours-ci.
Nous avons successivement adopté plusieurs méthodes de classement.
Depuis une dizaine d’années, nous avons opté—définitivement, je crois—pour l’ordre chronologique des auteurs—le chronologie des œuvres serait idéalement préférable mais impossible à mettre en œuvre-- ; nous repérons donc, lorsque l’information est disponible,  la date de naissance de l’auteur ; pour les œuvres anonymes, évidemment, la date de parution la plus probable est utilisée.

lundi 21 mars 2011

Journal de Zoé : Ligne U

Lundi 21 Mars 2011

J’ai passé la journée à l’inventaire de la bibliothèque de Lucien.
Il manque plusieurs titres. Lucien prête et ne se soucie pas du retour des livres.

Il me manque, entre autres, l’Abonné de la ligne U de Claude Aveline.
Penser à voir du côté d’abebooks.

dimanche 20 mars 2011

Journal de Zoé : Nouvelles des fronts

Dimanche 20 Mars 2011

Extraits de l’édition de 13h de Médiapart :

LIBYE (1). Une coalition de cinq armées occidentales a commencé samedi à bombarder en Libye pour tenter de contraindre les forces de Mouammar Kadhafi à cesser le feu et à mettre fin aux attaques contre des civils. La télévision d'État libyenne a fait état de 48 morts et 150 blessés dans ces raids aériens et ces tirs de missiles lancés de plusieurs navires et sous-marins en Méditerranée, sans qu'il soit possible de vérifier l'information. La France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l'Italie et le Canada participent à cette opération baptisée «Aube de l'odyssée», la plus grosse intervention militaire dans le monde arabe depuis l'invasion de l'Irak en 2003. Le Qatar a promis de s'impliquer et plusieurs autres pays européens et arabes sont également prêts à participer à cette action. Son objectif est, en application de la résolution 1973 adoptée jeudi dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU, d'instaurer une zone d'exclusion aérienne et d'imposer un cessez-le-feu. Des explosions et des tirs de défense antiaérienne nourris ont retenti dimanche aux premières heures à Tripoli. (Reuters et Mediapart)

LIBYE (2). Dans une allocution télévisée peu après les premiers bombardements, Mouammar Kadhafi a déclaré que la Méditerranée et l'Afrique du Nord étaient désormais un «champ de bataille», et que des cibles maritimes et aériennes, militaires ou civiles, étaient désormais exposées à un réel danger dans la région. «Il est désormais nécessaire d'ouvrir les dépôts et d'armer toutes les masses, avec tout type d'armes, pour défendre l'indépendance, l'unité et l'honneur de la Libye», a-t-il ajouté. Parallèlement, la télévision d'État a déclaré que la Libye mettait fin à tous ses efforts pour bloquer les immigrants «clandestins» en route vers l'Europe. Par ailleurs, des milliers de Libyens ont pénétré dans le camp militaire de Mouammar Kadhafi à Tripoli, formant un bouclier humain. (Reuters)

FUKUSHIMA. Le gouvernement japonais a annoncé dimanche que la centrale de Fukushima-Daichi ne devrait plus être exploitée à l'avenir. «En considérant avec objectivité la situation de la centrale, je pense qu'il semble évident que la centrale de Fukushima Daiichi (numéro 1) n'est pas en état de fonctionner de nouveau», a déclaré Yukio Edano lors d'une conférence de presse. Il a toutefois précisé que la décision ne relevait pas seulement de l'autorité de l'État, la centrale étant gérée par Tokyo Electric Power (Tepco), l'une des principales sociétés d'électricité privées du Japon. *Les ingénieurs de la centrale ont, par ailleurs, rétabli dimanche l'électricité dans le réacteur numéro 2 endommagé lors du séisme. (Le Figaro.fr et Médiapart)

* Souligné par Zoé Bergeret

Et cet article, signé Thomas Cantaloube, de Médiapart également :

« Alors que les opérations aériennes sous mandat de l'ONU ont démarré au-dessus de la Libye dès samedi après-midi, leur objectif militaire demeure relativement incertain. En effet, sitôt après le passage de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, dans la nuit de jeudi à vendredi, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'est empressé d'envoyer ses forces attaquer et pilonner plusieurs villes encore aux mains des rebelles (Benghazi, Misrata et Zentan), en dépit d'un cessez-le-feu qu'il n'avait proclamé que pour la forme. Cette offensive express a permis aux troupes loyalistes d'arriver jusqu'à la périphérie de la « capitale insurgée » Benghazi, pendant que ses citoyens étaient bombardés par de l'artillerie lourde. Au final, il semble que l'armée de Kadhafi n'est pas parvenue à prendre le contrôle de la ville, mais cette attaque montre à la fois la détermination du « chien fou du désert » à reprendre le contrôle de son pays au plus vite – c'est-à-dire avant que l'aviation des alliés occidentaux et arabes ne donne sa pleine mesure, dans les jours qui viennent – et la manière dont il entend abattre ses dernières cartes pour tenter de se jouer de la résolution onusienne.
Tout le monde, à commencer par ses promoteurs, s'accorde pour dire que la zone d'exclusion aérienne arrive trop tard, et c'est pour cette raison que la plupart des pays occidentaux ont bien souligné que la résolution 1973 autorisait « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les populations civiles. Ce qui, en langage clair, ouvre la voie à des bombardements ciblés sur des cibles autres que les avions de Kadhafi ou ses batteries anti-aériennes. C'est aussi le sens du message délivré par Nicolas Sarkozy à l'issue de la réunion de samedi après-midi à Paris, en présence des représentants de tous les pays désireux d'appliquer la décision de l'ONU. Le président français a assuré : « Dès hier, la France, le Royaume Uni, les Etats-Unis et les pays arabes ont adressé au colonel Kadhafi et aux forces qu'il emploie l'avertissement suivant: en l'absence d'un cessez-le-feu immédiat et d'un retrait des forces qui ont attaqué les populations civiles au cours des dernières semaines nos pays auront recours à des moyens militaires. » Cette formulation semble clairement appeler le « guide » libyen à retirer ses troupes des villes est des zones reconquises depuis dix jours. Mais il est difficile de voir comment il pourra y être contraint par des opérations uniquement aériennes.
En assurant – à la fois dans le texte de la résolution et dans les discours des uns et des autres, en particulier celui de Barack Obama – que la coalition arabo-occidentale n'enverrait aucune troupe au sol, la « libération » des villes et des territoires ne pourra qu'être le fait des rebelles. Or, ces derniers apparaissent pour l'heure en repli et mal en point. On se met donc à reparler de plus en plus d'armements qui pourraient être envoyés à Benghazi, et même de conseillers militaires arabes. Ce serait la seule manière militaire – longue et laborieuse – pour véritablement rétablir l'équilibre des forces entre la rébellion et Kadhafi.
L'autre solution, qui est celle sur laquelle les alliés semblent compter plus que tout, demeure « d'effrayer » le régime de Kadhafi et de provoquer son écroulement. Miner le moral de son armée – en particulier les mercenaires – en l'empêchant de décoller et en détruisant certains de ses armements au sol – comme semblent l'avoir fait des avions français dans la périphérie de Benghazi samedi en début de soirée. Et, par effet de ricochet, provoquer de nouvelles défections au cœur du pouvoir qui, à leur tour, pourraient inciter de nouveaux soulèvements urbains, comme aux premières heures de l'insurrection à la mi-février. C'est le pari des Occidentaux : que Kadhafi ou son entourage flanchent, comme ils l'avaient déjà fait en 2003, lorsque les Américains avaient envahi l'Irak et que le leader libyen avait voulu éviter d'être le prochain sur la liste noire des Etats-Unis. »

Journal de Zoé : Frappes aériennes en Lybie

Dimanche 20 Mars 2011

Premières « frappes » en Lybie, hier soir.

samedi 19 mars 2011

Bouche-trou du journal de Zoé : Zoé reviendra

Je ne suis pas loin. Je reviens bientôt.

vendredi 18 mars 2011

Journal de Zoé : Les dernières infos

Vendredi 18 Mars 2011


Lecture de Médiapart. Un peu de copié-collé.

« A maintes reprises, les syndicats et les salariés* ont essayé dans le passé d'attirer l'attention sur ce qui se passait dans les centrales. Ils ont tenté d'expliquer les conséquences de la libéralisation du marché de l'énergie, de la privatisation, de la casse du service public. Et ce que cela signifiait dans la gestion du nucléaire: la course à la productivité, le sous-investissement chronique, les manques d'équipement, la perte de compétences, les pressions croissantes, le recours accéléré aux sous-traitants, aux sous-traitants des sous-traitants, les conditions sans cesse dégradées des précaires du nucléaire. »
* On nous parle des salariés d’EDF

« Le Conseil de sécurité de l'Onu doit prendre cette décision** ce soir. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Liban et la France soutiennent une zone d'exclusion aérienne en Libye avec deux autres pays arabes. Les Etats-Unis et la France voudraient même aller plus loin et encouragent l'adoption d'une résolution autorisant des frappes aériennes ciblées. »
** intervention militaire

jeudi 17 mars 2011

Journal de Zoé : Nous vivons une époque moderne

Jeudi 17 Mars 2011

J’entends dire que l’on observe le début d’une panique chez les habitants des Etats-Unis et les Européens qui dévaliseraient les stocks de pilules d’iode.
Mais où sont les bornes de la sottise ?
Où ?
Ah ! Me le direz-vous ?

mercredi 16 mars 2011

Journal de Zoé : Grimm-Diderot

Mercredi 16 Mars 2011

Lecture d’une intéressante lettre de Grimm à Diderot.*

*On la trouvera page 19 si le lien n'y mène pas directement.

Journal de Zoé : Songe, songe, Cephise .....

Mercredi 16 Mars 2011

Je lisais ce matin N’espérez pas vous débarrasser des livres, recueil d’entretiens entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière.

Pour illustrer la modification du sens d’une œuvre dans le temps, Carrière prend l’exemple de ce vers d’Andromaque
« Songe, songe, Cephise, à cette nuit cruelle
Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle »
Selon lui, ces vers évoquant la dernière nuit de Troie ne peuvent pas être entendus de la même façon après Auschwitz.

Voilà ce dont je ne suis pas persuadée.
Cela m’a rappelé un site que j’aime bien. Cliquez ici pour voir.

mardi 15 mars 2011

Journal de Zoé : Lybie

Mardi 15 Mars 2011

Je recopie ci-dessous un article de Médiapart que je ne veux pas perdre.

Face à la situation libyenne, la communauté internationale offre de nouveau le spectacle de ses tergiversations. La France et la Grande-Bretagne sont allées le plus loin dans le soutien aux opposants à Mouammar Kadhafi et la promotion d'une zone d'exclusion aérienne, mais le tandem Nicolas Sarkozy-David Cameron a échoué à convaincre ses partenaires européens, en particulier la chancelière allemande Angela Merkel, qui n'a apparemment aucune envie de s'engager aux côtés des rebelles de Benghazi. La Russie et la Chine demeurent insondables, même si la première a annoncé lundi matin que Kadhafi et sa clique n'étaient plus les bienvenus sur son territoire. Restent les Etats-Unis, vers qui tous les regards sont tournés.


Une fois de plus, Washington détient la clef de la réaction occidentale. À la fois du point de vue militaire – vieille évidence – mais aussi sur le plan diplomatique. William Hague, patron du Foreign Office britannique, et Alain Juppé, son homologue du Quai d'Orsay, ont beau assurer qu'ils entendent tout faire pour appuyer le Conseil national de la transition (CNT) basé à Benghazi, c'est Hillary Clinton qui détient la carte maîtresse. Arrivée à Paris lundi pour s'entretenir à la fois avec des représentants du CNT, avec Nicolas Sarkozy, puis avec les ministres des affaires étrangères du G8, la secrétaire d'État de Barack Obama est celle dont tout le monde attend la parole comme celle de l'oracle. Il y a quelques jours, le grand manitou des services de renseignements de l'Oncle Sam, James Clapper, déclarait : « Sur le long terme, le régime libyen (de Kadhafi) reprendra la main. » Un commentaire qui a été immédiatement dénoncé par la Maison Blanche, qui ne veut pas donner l'impression de parier sur la défaite des insurgés, mais qui reflète néanmoins l'avis de beaucoup dans les milieux diplomatico-militaires américains.
Pourtant, aujourd'hui, dans le New York Times, une récente adjointe et une proche d'Hillary Clinton au Département d'Etat, revenue à la vie civile, s'est fendue d'une chronique intitulée « Tergiverser pendant que la Libye brûle ». Elle appelle, sans tarder, à un engagement américain en faveur d'une zone d'exclusion aérienne et une reconnaissance du CNT, et balaie tous les arguments en défaveur d'une intervention occidentale.
Après avoir cru à un renversement rapide du dictateur libyen, dans la foulée de ceux de ses voisins Ben Ali et Moubarak, les Occidentaux se retrouvent face à une situation de reconquête du pays par Kadhafi, son armée et ses mercenaires. Et ils sont désormais sommés de réagir.

  • Kadhafi peut-il reconquérir son pays ?
Commençons par un lieu commun : la situation évolue très vite en Libye. Il y a deux semaines, le « chien fou du désert » était contesté jusque dans sa capitale, et sa survie semblait une question de jours. Il y a une semaine, le temps des manifestations (réprimées) cédait la place à celui de la guerre, et les rebelles de Benghazi remportaient facilement quelques villes clés. Aujourd'hui, les forces de Kadhafi ont récupéré ces cités (Zaouïa, Ras Lanouf) ou sont près de renverser la tendance dans d'autres (Zouara, Ajdabiya). Benghazi qui, il y a encore peu, s'imaginait en capitale-bis, siège d'une pouvoir révolutionnaire, court le risque de devenir une ville assiégée.
Dans le même temps, le terrain regagné par les forces « loyalistes » concerne des villes isolées, rapidement conquises et mal défendues par des volontaires armés sans expérience ni stratégie. Reprendre Benghazi, où les rebelles ont choisi de maintenir le gros de leurs forces et de leurs équipements, ne sera pas une partie de campagne. L'avancée dans le désert, à coups de raids aériens et de pilonnage d'artillerie, pourrait alors se transformer en guérilla urbaine. Le gouvernement de Tripoli a beau avoir annoncé lundi à la télévision nationale que si les insurgés déposent leurs armes, ils seront « graciés », personne ne croit vraiment à une telle mansuétude, et l'on peut penser qu'ils se battront à mort.

Kadhafi a beau vouloir récupérer l'intégralité de son pays, on voit mal comment il peut espérer le gouverner à nouveau comme avant. Avec un embargo international, des voisins moins bien disposés à son égard (Tunisie et Egypte), la Ligue arabe qui a pris position contre lui, et une grande partie des Libyens qui ont goûté à la révolte, la Libye de Kadhafi ne sera plus jamais la même.

  • Une zone d'exclusion aérienne peut-elle renverser la tendance ?
Une zone d'exclusion aérienne, à supposer qu'elle soit validée par le trio Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, avec une forme quelconque d'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, aura avant tout une portée symbolique. Jusqu'ici Kadhafi a fait un usage modéré de ses forces aériennes, qui ne se sont pas avérées décisives dans la reconquête territoriale de ces derniers jours. Ce n'est donc pas une telle mesure qui va changer drastiquement la donne militaire sur le terrain. D'autant que ses paramètres sont ajustables à l'infini (quelle zone sera protégée ? quelles sont les règles d'engagement ? quelles armes seront utilisées ?), offrant une efficacité à géométrie variable.
Par contre, le vote d'une zone d'exclusion aérienne ferait passer un message très clair à Kadhafi, à savoir que la communauté internationale se pose en protectrice de la rébellion – comme elle l'avait fait pour les Kurdes et les chiites en Irak dans les années 1990, ou en Bosnie-Herzégovine en 1993. C'est aussi le genre de mesure qui permet de « dégrader » progressivement l'armée adverse comme cela avait été le cas en Irak, où les chasseurs américains détruisaient régulièrement des armements irakiens (batteries anti-aériennes, stations de radar, avions) sous le prétexte, pas toujours avéré, qu'ils se montraient menaçants.
Surtout, une zone d'exclusion aérienne est désormais demandée à la fois par le CNT et par la Ligue arabe. Les appréhensions occidentales contre une intervention dans un pays arabe, ou la volonté de voir la « révolution » réussir de manière autonome, n'ont désormais plus lieu d'être à partir du moment où les rebelles eux-mêmes réclament cet appui, et que les pays arabes l'approuvent.

  • Faut-il armer les rebelles ?
Cette solution a été l'une des premières à être évoquée dès qu'il est apparu que Kadhafi ne tomberait pas aussi facilement que souhaité. Un certain nombre d'experts juridiques ont même expliqué que l'embargo contre les armes en direction des zones de combat pouvait facilement être contourné. Mais si cette option apparaît facile et séduisante (rapide, peu coûteuse, moins risquée), elle est en fait bien plus problématique. Si la rébellion de Benghazi manque d'armes, elle manque encore plus cruellement d'expertise pour s'en servir. Surtout, le précédent de l'Afghanistan dans les années 1980 devrait inciter à la prudence. Toutes les belles armes livrées par les Etats-Unis, et la formation des moudjahiddines pour les utiliser, tout a fini par se retourner contre les intérêts sur le long terme de Washington.

En ce début de semaine, une course contre la montre est désormais lancée : entre l'avance des forces de Kadhafi et la prise de décision de la communauté internationale. Si les premières arrivent aux portes de Benghazi avant que la seconde n'ait pris de décision, une zone d'exclusion aérienne ne servira plus à grand-chose. À défaut de pouvoir véritablement gouverner son pays, Kadhafi aurait alors la satisfaction d'avoir « repoussé » les Occidentaux. Ce qui serait sans doute pour lui une victoire plus douce encore.

lundi 14 mars 2011

Journal de Zoé : Monde Diplomatique

Lundi 14 Mars 2011

Je trouve sur le site du Monde Diplomatique un article daté du 13 Mars. Cliquer ici pour voir.

Journal de Zoé : Japon tue Lybie

Lundi 14 Mars 2011

Une nouvelle chassant l’autre, le risque nucléaire japonais enterre les révolutionnaires lybiens aussi sûrement que les mercenaires de Khadafi.

Témoin « Tout l’essentiel » de Médiapart

Edition de 9h

Au Japon, deux explosions se sont produites au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima 1. Le circuit de refroidissement du réacteur n° 2 a cessé de fonctionner. En Libye, les opposants continuent de perdre du terrain. En Côte d'Ivoire, les troupes de Laurent Gbagbo sont passées à l'offensive à Abidjan. Et l’un des responsables sécurité de Renault est soupçonné d'avoir détourné l'argent alloué pour l'enquête interne sur les trois cadres suspectés d'espionnage.  

Toujours sur Médiapart, voici dans l’ordre les titres de la colonne centrale :

Le Japon confronté au risque nucléaireNouvelle explosion dans la centrale Fukushima


analyse

Le nucléaire au Japon: histoire d'un long désamour

reportage

Comment parle Marine Le Pen? Une journée dans le Var

reportage

En Loire-Atlantique, Cécile Duflot et les écolos espèrent créer la surprise

enquete

La psychiatrie mobilise contre la réforme des soins sous contrainte

enquete

Comment les premières victimes du Mediator ont été escamotées

entretien

A Reykjavik, la bataille d'un Internet libre contre «les vieux Etats-nations»

Et, très loin derrière,

Révolutions du monde arabe : tous nos articles où on peut trouver de l’information sur la Lybie.


dimanche 13 mars 2011

En attendant les Bergeret en villégiature

Lucien et Charlotte partis, (voir Premier Pas de Blogueur), nous voilà, le 8 Mai 2010, seuls à la maison,
A SUIVRE

Journal de Zoé : Rassurez-vous, braves gens! Elle veille!

Dimanche 13 Mars 2011 16h 56

Tout va bien ! Elle a enfin écrit son article sur le nucléaire.
Me voilà rassurée.


Les chats

Nos chattes, vous les connaissez déjà si vous fréquentez le blog de Charlotte qui aime bien publier les rares photos que Lucien a prises d’elles.

Parlons plutôt des chats en général.
Voyons ce que les hommes on dit d’eux.

Selon Buffon, « Le Chat est un animal domestique infidèle, qu'on ne garde que par nécessité, pour l'opposer à un autre ennemi domestique encore plus incommode et qu'on ne peut chasser : car nous ne comptons pas les gens qui, ayant du goût pour toutes les bêtes, n'élèvent des chats que pour s'en amuser ; l'un est l'usage, l'autre l'abus ; et quoique ces animaux, surtout quand ils sont jeunes, aient de la gentillesse, ils ont en même temps une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers, que l'âge augmente encore et que l'éducation ne fait que masquer.
De voleurs déterminés, ils deviennent seulement, lorsqu'ils sont bien élevés, souples et flatteurs comme les fripons ; ils ont la même adresse, la même subtilité, le même goût pour faire le mal, le même penchant à la petite rapine ; comme eux ils savent couvrir leur marche, dissimuler leur dessein, épier les occasions, attendre, choisir, saisir l'instant de faire le mal, se dérober ensuite au châtiment, fuir et demeurer éloignés jusqu'à ce qu'on les rappelle.
Ils prennent aisément des habitudes de société, mais jamais des mœurs : ils n'ont que l'apparence de l'attachement ; on le voit à leurs mouvements obliques, à leurs yeux équivoques ; ils ne regardent jamais en face la personne aimée ; soit défiance ou fausseté, ils prennent des détours pour en approcher, pour chercher des caresses auxquelles ils ne sont sensibles que pour le plaisir qu'elles leur font.
Bien différent de cet animal fidèle, dont tous les sentiments se rapportent à la personne de son maître, le Chat paraît ne sentir que pour soi, n'aimer que sous condition, ne se prêter au commerce que pour en abuser ; et par cette convenance de naturel, il est moins incompatible avec l'homme qu'avec le chien dans lequel tout est sincère. »

A SUIVRE


Journal de Zoé : Samedi 13 Mars

Dimanche 13 Mars 2011

Je viens de démarrer l’article sur les chats.

CT ne parle toujours pas du Japon.
Absente ?
Attente du recul suffisant ?

samedi 12 mars 2011

Journal de Zoé : CT

Samedi 12 Mars 2011

CT a écrit un autre article pour contrer le FN.
Elle réinvente le « vote utile » avec une application touchante.

Elle n’a pas encore publié sur le risque nucléaire au Japon. Voilà un manque de « réactivité » surprenant.

Journal de Zoé : Toc et Tic

Samedi 12 Mars 2011

Pour le voyage, je m’étais munie d’une quantité suffisante de SUDOKU et d’un bouquin adapté au voyage.

Références de l’ouvrage :
Titre : MOTS EN TOC ET FORMULES EN TIC
Auteur : Fréféric Pommier

Je recommande les articles :
La céclairite et la toutafiole
La décalette, l’hallucinisme, la surréalhystérie
La périphrasie

J’ai écrit ce matin l’éventuel premier chapitre de  ce qui pourrait devenir, au choix :
La vie et la mort de L.L. blogueuse
Le crime de L.L. blogueuse
La vérité sur l’affaire L.L.
Ce que je sais d’L.L.

vendredi 11 mars 2011

Journal de Zoé : GPVRA

Vendredi 11 Mars 2011

Je suis rentrée en début d’après-midi.
Voyage aller dans la dernière voiture.
Voyage retour dans la première voiture

GPVRA se porte le mieux du monde.

mardi 8 mars 2011

Journal de Zoé : Beaucoup de bruit pour peu de chose

Mardi 8 Mars 2011

Nous préparons notre voyage chez GPVRA.

Beaucoup de bruit pour rien. Le dernier sondage alimente toutes les conversations de bistro.
La plus niaise : ici et et encore là.

dimanche 6 mars 2011

Journal de Zoé : Dimanche 6 Mars 2011

Réservation de billets de train pour aller voir GPVRA.

Signaler à Bergeret pour son article « motivations de blogueurs » ce blog « JE VEUX QU’ON M’AIME » dont je copie-colle ici les deux premiers messages de crainte qu’ils ne disparaissent brutalement.
Parce que c'est le titre d'un livre pour enfant que j'affectionne particulièrement.
Et parce que c'est vrai au fond : je veux qu'on m'aime.
J'ai déjà peur. Déjà envie de supprimer ce blog. 

Je me lance dans quelque chose de nouveau, et ça m'effraie. C'est le début, mon blog n'aura pas tout de suite des visiteurs (s'il en a un jour !), la présentation n'est pas encore exactement comme je le voudrais (c'est-à-dire parfaite) etc. A peine commencé, et j'ai déjà envie d'arrêter, tout ça parce que j'ai peur de ne pas être à la hauteur de ce nouveau défi...
J'ai l'impression que mon premier article est nul, que je n'aurai rien à dire, que je vais vous saouler avec mes états d'âme, mes hauts et mes bas... Je ne pense pas que ma vie vale la peine de faire un blog...
Pourtant j'en ai déjà eu un, et j'adorais ça ! Mais entre temps, de nombreuses choses se sont passées, et je crois que j'ai perdu confiance en moi.

Mais il faut que je m'y tienne. Que j'essaie au moins. 

Faire ce blog est un petit défi, que j'aimerais vraiment relever.


Je ne retrouve pas le blog qui égraine chaque jour « Encore un de passé » ou quelque chose d’équivalent.

samedi 5 mars 2011

Journal de Zoé : 5 Mars 2011

Samedi 5 Mars 2011

Hier, chez Charlotte, AC me faisait cette proposition :

« N'ayant toujours pas appris à vous laisser des messages sur votre blog, n'étant vraisemblablement pas seul dans ce cas, je suggère que, pour le temps de votre occupation de ces lieux, vous nous autorisiez à commenter ici les "tribulations de Zoé".
Pourrons-nous?
 »

Eh bien ! Voilà une excellente idée.
J’ouvre donc, sur Le mannequin d’osier, un article intitulé Laissez ici vos commentaires pour les tribulations pour servir ce que de droit.

J’ai trouvé un début d’idée pour débloquer mon article sur les chats : un extrait de Buffon.

vendredi 4 mars 2011

Journal : Rien de bien nouveau

Vendredi 4 Mars 2011

Hier soir, Charlotte m’a appelée. « Tout va bien. Ne vous inquiétez pas ». Rien d’autre.

Je suis toujours à la recherche de deux photos pour l’article Le Chien. La seule photo de « Notre Riquet » dont je dispose ne me satisfait pas. Je ne trouve pas de photo ressemblant au Riquet décrit par Anatole France.

Pour les chats, il y aurait beaucoup à écrire, mais cela m’est difficile, peut-être pour une impression de « cliché littéraire ».

Bref, mon « Histoire des Blogs des Bergeret » est bloquée au 8 Mai 2010 depuis déjà longtemps et je n’aperçois pas le bout du tunnel.

jeudi 3 mars 2011

Journal de Zoé : Etat des lieux

Jeudi 3 Mars 2011

Bien évidemment, tout ce que j’écrirai pour ce journal me sera utile quand, dans mon « Histoire des  Bergeret », je serai arrivée à aujourd’hui.
Actuellement, je suis bloquée sur des histoires de chats et de chien.

Depuis un mois, Charlotte nous a abandonnés (version officielle).
Peut-être est-elle :
partie « faire le point »
avec un coquin
avec des copines
seule
en croisière
en soutien de sa mère malade
ou autre
restée à la maison
plongée dans les œuvres complètes de
Zola
Balzac
Morris
Hergé
Georges Duhamel
Botul
BHL
ou autres
pour préparer le passage de la collecte des « grands encombrants »
ou autre
ou autre

Lucien est repris ses activités, très « motivé », sur le contenu des blogs, la motivations des « blogueurs » sur « La révolte des anges » et sur je ne sais quelle recherche sur le mot « picaresque » dans son blog « Mémoire de lecteur »

Voilà.
L’état des lieux est complet.

mercredi 2 mars 2011

Ouverture de mon journal

Ici débute le Journal de Zoé Bergeret.

Je n’ai jamais écrit sur la première page lisse et blanche d’un cahier neuf amoureusement choisi :
« Petit cahier,  c’est à toi qu’aujourd’hui, jour de ma sortie de pension, je décide de confier mes impressions quotidiennes. L’honneur que je te réserve est grand. J’espère que tu l’apprécies. Puisses-tu demeurer toujours le plus discret de mes amis ! »*

Eh bien, aujourd’hui, trois mars deux mille onze, âgée de soixante-huit ans, j’écris :
Ici débute le Journal de Zoé Bergeret

Je reprendrai l’enfance imaginaire des petits Bergeret, je reprendrai aussi leur vie moins fictive mais tout aussi virtuelle de tenanciers de blogs, mais je m’efforcerai, chaque jour, d’écrire au moins une phrase pour dire …. Pour dire ce qui m’intéressera sur l’instant.

Ma motivation ?
On en reparlera.
Peut-être.

Que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas écrit ! La Zoé de ce journal sera tout aussi fictive et virtuelle que les autres.

* Début du journal de la cousine Marie dans Ces dames aux chapeaux verts de G. Acremant

mardi 1 mars 2011

Le Chien

Connaissez-vous Riquet ? (J’entends le chien d’Anatole France)
Si vous êtes surs de bien le connaitre, arrêtez ici votre lecture.

Voici le récit de la première rencontre de Riquet et son maitre, tel que vous pourriez le lire dans L’anneau d’améthyste :

« Un matin, comme M. Bergeret, assis devant sa table, près de la fenêtre sur laquelle tremblaient les feuilles du platane, recherchait comment les vaisseaux d’Enée avaient été changés en nymphes, il entendit gratter à la porte et vit tout aussitôt la vieille servante qui portait sur son ventre, comme une sarigue, un nourrisson dont la tête noire sortait du tablier troussé en manière de poche. Elle resta un moment immobile, avec un air d’inquiétude et d’espérance, puis elle posa le petit être sur le tapis aux pieds du maitre.
--Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda M. Bergeret.
C’était un petit chien de race incertaine, qui tenait du terrier, avec une jolie tête, bien coiffé, le poil ras, couleur feu très sombre, et un bout de queue de rien du tout. Il avait le corps encore mou des petits, et il allait, flairant sur le tapis.
--Angélique, dit M. Bergeret, portez cette bête à ses maitres.
--Monsieur, elle n’en a pas, répondit Angélique.
M. Bergeret regarda en silence le petit chien qui était venu sentir ses pantoufles et qui reniflait agréablement. M. Bergeret était philologue. C’est peut-être pourquoi il fit, dan ces conjonctures, cette vaine question :
--Comment s’appelle-t-il ?
--Monsieur, répondit Angélique, il n’a pas de nom.
M. Bergeret parut contrarié de cette réponse. Il regarda le chien d’un air de tristesse et de découragement.
Alors le chien posa ses deux pattes de devant sur la pantoufle de M. Bergeret et, la tenant ainsi embrassée, il en mordilla la pointe avec innocence. M. Bergeret, soudain attendri, prit sur ses genoux le petit être sans nom. Le chien le regarda. Et M. Bergeret fut ému par ce regard confiant.
--Le bel œil ! dit-il.
Il est vrai que ce chien avait de beaux yeux, des prunelles marron avec des lueurs dorées, dans une amande d’un blanc chaud. Et le regard de ces yeux exprimait des idées simples et mystérieuses, qu’on sentait communes aux animaux pensifs et aux êtres simples qui vivent sur la terre.
Mais fatigué, peut-être, de l’effort intellectuel qu’il venait de faire pour communiquer avec l’homme, il ferma ses beaux yeux et découvrit, dans un large bâillement, sa gueule rose, sa langue en volute et l’armée de ses dents éclatantes.
M. Bergeret lui mit la main dans la gueule. Le petit chien lui lécha la main. Et la vieille Angélique, rassurée, sourit. »

« Comment s’appelle-t-il ? » avait demandé M. Bergeret.
Un peu plus tard, après quelques échanges philosophiques qui endormirent le petit chien,

« M. Bergeret, revenant à l’idée qui l’avait d’abord occupé, dit à la servante :
--Il faut lui donner un nom.
Elle répondit en riant, les mains sur le ventre, que ce n’était pas difficile.
Sur quoi M. Bergeret fit intérieurement cette réflexion que tout est simple aux simples, mais que les esprits avisés qui considèrent les choses sous des aspects divers et multiples, invisibles au vulgaire, éprouvent une grande difficulté à se décider même dans les moindres affaires. Et il chercha un nom qui pût convenir à cette petite chose animée qui, dans le moment mordillait la frange du tapis.
--Tous les noms de chien, pensa-t-il, conservés dans les traités de nos vieux veneurs, comme du Fouilloux, et dans les vers de nos poètes agrestes, comme La Fontaine, Finaud, Miraut, Briffaut, Ravaud, désignent des chiens de chasse, la noblesse du chenil, la chevalerie de la canaille. Le chien d’Ulysse s’appelait Argos. Il était chasseur aussi. Homère nous l’apprend. « En sa jeunesse, il chassait les petits lièvres d’Ithaque. Mais il était vieux et ne chassait plus. » Il nous faut tout autre chose ici. Les noms que les vieilles demoiselles ont coutume de donner à leur toutou conviendraient mieux, s’ils n’étaient généralement prétentieux et laids. Azor est ridicule.
Ainsi songeait M. Bergeret et il rappelait dans son esprit beaucoup de noms de chiens sans en trouver un seul qui lui fût plaisant. Il pensa en inventer un, mais il n’avait pas d’imagination.
Enfin :
--En quel jour sommes-nous ? demanda-t-il.
--Le neuf, répondit Angélique, le jeudi neuf.
--Eh bien ! dit M. Bergeret, ne pouvons-nous nommer  ce chien Jeudi, comme Robinson appela son nègre Vendredi, pour une raison semblable ?
--Comme il plaira à monsieur, dit Angélique ; mais ce n’est guère joli.
--Alors, dit M. Bergeret, trouvez vous-même un nom à votre créature ; Car enfin, c’est vous qui l’avez introduit ici, ce chien.
--Oh ! moi, dit la servante, je ne saurais trouver un nom. Je n’ai pas assez d’eprit. Quand je l’ai vu sur la paille, dans la cuisine, je l’ai appelé Riquet ; et il est venu jouer dans mes jupes.
--Vous l’avez appelé Riquet ! s’écria M. Bergeret. Que ne le disiez-vous ! Il est Riquet, il restera Riquet. »

QUELQUES LIENS VERS DES SITES QUI VOUS PARLERONT DE RIQUET


Que vous dire d’autre ?
Vous le montrer peut-être ?
EMPLACEMENT DE LA PHOTO QUE RIQUET M’A PROMISE

En attendant, voici un chien qui ne ressemble pas à Riquet