mercredi 6 avril 2011

Journal de Zoé : un amour de Paul

Mercredi 6 Avril 2011

Marche ce matin avec Charlotte.
Le dernier billet d’Assouline m’a donné envie de me procurer le dernier Eco.

J’ai réussi à transcrire quelques lignes supplémentaires de « ma tante » où le roman-feuilleton prend forme et qui nous conduira sous peu, je vous le promets, à un épisode « Jules et Jim »:

Ici, il me semble nécessaire de commencer mon récit à son commencement, c’est-à-dire en Décembre 43. Ton oncle Gabriel et moi étions alors à l’Ecole Normale, c’était notre première année. Nous nous « fréquentions » comme on disait alors. J’avais obtenu de mes parents l’autorisation—je n’avais pas dix-huit ans et, à cette époque et pour longtemps encore la majorité ne s’obtenait pas avant vingt et un ans--, j’avais donc l’autorisation, car ils avaient en moi toute confiance, de passer la soirée et la nuit de Noël—à ce moment-là, en pleine occupation, avec le couvre-feu, la soirée impliquait toute la nuit, bien évidemment-- dans la famille de ton oncle Gaby. C’est là que je rencontrai  Paul pour la première fois. Veuf, un peu mélancolique, genre « beau ténébreux » de cinéma, il ne pouvait manquer d’éveiller l’intérêt d’une adolescente romantique et, il faut le dire, un peu niaise.
Dès le premier regard, je ne vis plus que lui et je dois à la vérité de dire que ce fut réciproque ; c’était, à n’en pas douter, ce coup de foudre dont je croyais l’existence réservée au cinéma et à la littérature pour demoiselles pales comme l’a nommée quelqu’un dont le nom m’échappe pour l’instant. Je ne luttai pas, lui non plus, « je fus toute à lui » comme on peut le lire dans le genre de romans roses dont je te parlais à l’instant. Quand il me dit son appartenance au « parti » et à la Résistance, …..

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