lundi 23 mai 2011

Journal de Zoé : Rétrospective

Lundi 23 Mai 2011

J’ai ouvert ce journal le Mercredi 2 Mars 2011 par ces mots :
« Ici débute le Journal de Zoé Bergeret.

Je n’ai jamais écrit sur la première page lisse et blanche d’un cahier neuf amoureusement choisi :
« Petit cahier,  c’est à toi qu’aujourd’hui, jour de ma sortie de pension, je décide de confier mes impressions quotidiennes. L’honneur que je te réserve est grand. J’espère que tu l’apprécies. Puisses-tu demeurer toujours le plus discret de mes amis ! »

Eh bien, aujourd’hui, trois mars deux mille onze, âgée de soixante-huit ans, j’écris :
Ici débute le Journal de Zoé Bergeret »

Après cela, j’ai écrit tous les jours—enfin, presque  tout les jours—sur tel sujet qui passait :
Quelques confidences sur la vie supposée des Bergeret
L’avancement de mon « Histoire des Bergeret » qui en est toujours au même point.
Quelques remarques sur l’actualité récente
D’autres sur mes dernières lectures
N’oublions pas un projet de roman dont il me surprendrait fort que nous reparlions un jour
Quelques mots de l’inimitable Clopine Trouillefou
Des confidences sur mon activité de bibliothécaire
Le rappel d’un article ignoble lu dans mon enfance dans l’Almanach du Pèlerin
Des considérations sur l’incommunicabilité sur la Toile

Et, alors que deux jours plus tôt j’écrivais :
« Journée médiocre, malgré le beau temps.
Lu, dans un recueil récemment acheté, quelques préfaces, déjà lues pour la plupart, de romans du XIXème.
Demain, changement d’heure et pluie annoncée »
le 28 Mars, je recevais La Lettre et j’écrivais :
« Au courrier-- je parle du véritable courrier, celui qu’un véritable « facteur » dépose chaque jour ouvrable dans ma boite aux lettres--,  je trouve aujourd’hui, avec les habituels coupons de réduction—cette fois, j’userai peut-être de celui de la Redoute pour une table basse que j’avais décidé de commander en Avril--, l’objet le plus étonnant, le plus inattendu, le plus incongru, le plus anachronique, une lettre, une véritable lettre, une lettre manuscrite de deux pages pleines, pour tout dire une lettre de ma tante Jeanne dont je n’avais pas entendu parler depuis …. »

Et maintenant, quand je n’ai pas sa dernière lettre à déchiffrer, le croiriez-vous, je m’ennuie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire